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 Les Miracles du Prophète

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مُساهمةموضوع: Les Miracles du Prophète   Les Miracles du Prophète I_icon_minitimeالسبت 6 سبتمبر - 18:40:36

Les Miracles du Prophète

On qualifie de miracle tout phénomène merveilleux non reproductible par
les hommes et, ayant pour objectif, de confirmer la sincérité d’un
Prophète aux yeux de ses contemporains.

S’il est une raison pour laquelle les musulmans ne s’attardent pas sur
les miracles "perceptibles" du Prophète Muhammad, c’est bien parce que
le miracle qu’il a revendiqué plus que les autres, c’est le Coran
lui-même. En fait, dans la mesure où le message de l’Islam est, au
regard des musulmans, universel et intemporel, il est normal que Dieu
donne à la postérité un miracle universel et intemporel grâce auquel
les hommes de toutes origines et de toutes les époques sauront
reconnaître en Muhammad, un Prophète et un guide moral et spirituel. Ce
miracle est le livre sacré des musulmans, c’est le Coran. Cependant, le
caractère miraculeux du Coran n’est pas de l’ordre du spectaculaire.
C’est pourquoi une étude séparée doit lui être consacrée. Nous nous
attacherons ici aux miracles tels qu’ils sont définis précédemment.

Nous nous sommes appuyés dans ce travail sur l’ouvrage intitulé Les
Miracles du Messager et les Preuves de la véridicité de sa mission des
Imâms de la mosquée d’As-Sayyidah Zaynab au Caire, Sheikh Ibrâhîm
Julhûm et Sheikh `Abd As-Salâm Hammâd. Que ce travail puisse être utile
à nos frères francophones et à tous ceux qui désirent découvrir un
aspect du Prophète Muhammad généralement méconnu des non-musulmans.

La scission de la lune

Parmi les miracles les mieux documentés et dont témoigne le Coran
lui-même, citons la scission de la lune. "L’Heure approche et la lune
s’est fendue", lit-on au verset 1 de la sourate 54 (intitulée "La Lune"
pour cette raison même). Outre le témoignage du Coran, la tradition
islamique nous a transmis de nombreux témoignages de ce miracle. Il est
fait état de ce miracle dans toutes les compilations du Hadith, que ce
soit chez Al-Bukhârî, chez Muslim ou d’autres compilateurs. Parmi les
Compagnons du Prophète qui ont narré le récit de ce miracle, on trouve
`Alî ainsi qu’Ibn Mas`ûd, Ibn `Umar, Jubayr Ibn Mut`am, Anas Ibn Mâlik,
`Abd Allâh Ibn `Abbâs, Hudhayfah Ibn Al-Yamân et bien d’autres. Ainsi,
voit-on sans ambiguïte que ce miracle, du fait de la multiplicité des
témoins, ne porte pas l’ombre d’un doute. C’est aussi pourquoi il fait
l’unanimité de tous les exégètes. De plus, aucun autre Prophète avant
Muhammad n’a connu un tel miracle. De quoi s’agit-il ?

Un jour, les Mecquois demandèrent au Prophète de leur prouver qu’il
était bien un prophète. Ceci eut lieu cinq ans avant l’Hégire en
présence d’Al-Walîd Ibn Al-Mughîrah, de Abû Jahl, d’Al-`Âs
Ibn Wâël, d’Al-Aswad Ibn Al-Muttalib, d’An-Nadr Ibn Al-Hârith et
d’autres païens de La Mecque. Ils dirent au Prophète : "Si ce que tu
dis est vrai, alors scinde la lune en deux moitiés !" Le Prophète
s’adressa alors à Dieu afin qu’il lui octroie ce qu’ils avaient
demandé. Et la lune se scinda en deux moitiés, l’une en amont de la
montagne et l’autre en aval ! Et le Prophète d’appeler des témoins pour
attester de ce miracle. Ce phénomène se produisit le quatorizième jour
du mois lunaire, jour de la pleine lune, et dura "autant de temps qu’il
y a entre l’après-midi et la nuit". Quand la lune se fendit, les païens
dirent : "Muhammad nous a ensorcelés." L’un d’entre eux, qui n’était
autre que Abû Jahl, dit alors : "S’il nous a ensorcelés, il ne peut pas
ensorceler le monde entier. Interrogez donc les voyageurs qui viennent
d’autres contrées : s’ils ont vu ce que vous avez vu, alors Muhammad
aura fait ses preuves et sinon, ce que vous avez vu n’est autre que de
la magie." Les Mecquois suivirent ce conseil avisé, mais tous les
voyageurs arrivant à La Mecque ne firent que corroborer le récit de ce
miracle. Les Mecquois dirent alors : "Ceci est une magie persistante
La multiplication de la nourriture


Parmi les preuves de l’authenticité de notre Prophète, il y a des
miracles que les fidèles ont vus et dont ils ont tiré davantage de
certitude et de foi. Citons, entre autres, la multiplication de la
nourriture par la bénédiction du Prophète. Il mit sa noble main sur un
récipient contenant de la nourriture. Malgré sa taille restreinte, ce
récipiant suffisait alors pour rassasier une armée entière sans que son
contenu n’en soit réduit. Les exemples de ce type de miracles font
légion mais nous nous contenterons de quatre exemples.

D’après Al-Bukhâri et Muslim et d’autres livres de tradition, Jâbir Ibn
`Abdillâh - que Dieu l’agrée - dit : "Le jour du Fossé, pendant que
nous creusions, nous rencontrâmes un rocher extrêmement dur. Alors nous
allâmes voir le Prophète - que les salutations de Dieu et Ses
bénédictions soient sur lui - et lui dîmes : ’Il y a un rocher qui
entrave notre travail dans le fossé.’ - J’y descends, dit-il. Puis, il
se leva. Il avait une pierre serrée sur son ventre tant il avait faim
car nous n’avions pas mangé depuis trois jours [pour creuser le fossé].
Le Prophète prit la massue et frappa un coup qui réduisit le rocher en
miettes. Alors, je pris la permission du Prophète pour rentrer chez
moi. J’allai voir mon épouse et lui dis : ’J’ai constaté que le
Prophète a très faim. As-tu quelque chose à manger’. Elle me répondit :
’Nous avons de l’orge et une petite chèvre.’ Alors, j’ai égorgé la
chèvre et ma femme a moulu l’orge et nous avons mis la viande dans le
pot.

Puis, quand la pâte eut levé et que la viande fut presque cuite, je
partis voir le Prophète et lui dit en aparté : ’Nous avons égorgé une
bête et moulu un peu d’orge. Viens donc manger avec un ou deux hommes’
- alors qu’en mon for intérieur, je souhaitais qu’il vienne tout seul à
cause du peu de nourriture que nous avions. Mais, quand je lui décrivis
ce que nous avions préparé, il me répondit : ’Tu as préparé beaucoup de
nourriture. Dis à ta femme de ne pas toucher à la nourriture jusqu’à ce
que j’arrive.’ Puis, le Prophète - que les salutations de Dieu et Ses
bénédictions soient sur lui - annonça : ’Ô vous qui creusez,
Jâbir a préparé à manger. Dépêchez-vous de venir manger !’ Alors, les
Mohâjirins (les émigrés de Qoraïsh) se levèrent et les Ansârs se
levèrent aussi. Quand Jâbir rentra chez lui, il dit à sa femme :
’Pauvres de nous ! Le Prophète a invité à manger tous les Mohâjirins et
les Ansârs qui creusaient avec nous.’ Elle lui demanda : ’Le Prophète
t’a-t-il préalablement demandé ce que nous avons préparé.’ Il répondit
que oui. Alors elle dit : ’Dieu et son Prophète savent bien ce qu’ils
font. Nous lui avons dit ce que nous avions.’

Le Prophète vint à la tête du groupe. L’épouse de Jâbir, Sohaylah Bint
Mu`awwidh Al-Ansâriyyah, lui sortit la pâte sur laquelle il souffla et
demanda [à Dieu] la bénédiction, puis il alla vers le pot de viande et
de même, il souffla et procéda à la bénédiction. Ensuite, il dit à
Jâbir :’Fais venir une boulangère pour faire cuire le pain avec ta
femme’. Et, il dit à sa femme : ’Servez du pot et laissez le sur le
feu.’ Les gens, accompagnant le Prophète, étaient environ mille. Il les
fit asseoir à table dix par dix. Et, je jure par Dieu qu’ils mangèrent
à satiété et qu’à la fin, il resta de la nourriture. Notre pot, quant à
lui, continuait à bouillir et déborder comme si de rien n’était et
notre pâte alimentait la table sans tarir. C’est l’un des miracles du
Prophète - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur
lui."

D’après Al-Bukhâri et Muslim et d’autres livres de tradition, Anas Ibn
Mâlik - que Dieu l’agrée - dit : "Abû Talhah, Zaïd Ibn Sahl Al-Ansâri,
le mari d’Umm Sulaym, la mère d’Anas - que Dieu l’agrée, vit le
Prophète, affamé, serrer son estomac. Il alla auprès d’Umm Sulaym et
lui demanda si elle avait quelque chose à offrir au Prophète. Elle
répondit par l’affirmative. Elle sortit des galettes d’orge et elle
sortit une étoffe dans laquelle elle mit le pain et serra le reste de
l’étoffe sur ma tête [la tête d’Anas] à la manière d’un turban. Puis,
elle m’envoya au Prophète - que les salutations de Dieu et Ses
bénédictions soient sur lui - avec le tout. Je trouvai le Prophète -
que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - dans
la mosquée avec des gens. Je le saluai. Il me demanda : ’Abû Talhah t’a
envoyé ?’ Je répondis que oui. ’Pour de la nourriture ?’, dit-il. Je
répondis par l’affirmative. Alors le Prophète invita ses compagnons à
manger avec lui. Entre soixante-dix et quatre-vingts hommes se levèrent.

Je me dépêchai de prévenir Abû Talhah de la venue du Prophète et de ses
compagnons. Abû Talhah dit à son épouse : ’Le Prophète - que les
salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - amène avec lui
trop de monde pour la nourriture que nous pouvons leur offrir.’ Elle
répondit : ’Dieu et son Prophète savent bien ce qu’ils font.’ Comme si
elle savait que le Prophète le fit intentionnellement pour accomplir un
miracle, ce qui prouve la foi et la sagesse d’Umm Sulaym. Cependant,
Abû Talhah alla à la rencontre du Prophète et lui dit : ’En fait, j’ai
envoyé Anas pour t’inviter uniquement et nous n’avons pas de quoi
nourrir tous les gens que je vois là.’ Le Prophète - que les
salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - lui dit :
’Dieu a béni ta nourriture.’

Le Prophète arriva donc en compagnie de Talhah et demanda à Umm Sulaym
d’apporter ce qu’elle avait préparé. Elle apporta le pain qu’elle avait
envoyé avec Anas - que Dieu l’agrée. Alors le Prophète ordonna qu’il
soit découpé en morceau. Puis, il demanda un peu de beurre. Abû Talhah
répondit qu’il restait un fond de beurre dans l’outre. Le Prophète et
Abû Talhah la pressèrent pour en extraire le peu de beurre qui y
restait. Puis, le Prophète - que les salutations de Dieu et Ses
bénédictions soient sur lui - en prit un peu sur l’index et le passa
sur le pain qui gonfla ! Il dit : ’Au nom de Dieu’ et il répéta ce
geste plusieurs fois jusqu’à ce la marmite se remplit complètement.
Ensuite, le Prophète dit une prière et demanda à Abû Talhah d’inviter
ses compagnons à manger dix par dix. Ils mangèrent tous à satiété.
Puis, le Prophète et ses hôtes mangèrent et il resta de la nourriture
qu’Umm Sulaym offrit, en partie, à ses voisins. C’est là un autre
miracle parmi ceux que les croyants voyaient et qui remplissait leur
cœur de foi et qu’ils relataient entre eux et qu’ils transmirent à la
postérité, d’une génération à la suivante.

D’après Muslim, d’après Jâbir Ibn `Abdillâh - que Dieu l’agrée, un
bédouin vint voir le Prophète à la quête de nourriture. Le Prophète lui
alloua une demi cargaison d’orge. Il continua à en manger lui, sa femme
et ses invités jusqu’au jour où il l’a jaugé. Il en informa le Prophète
qui lui dit : "Si tu ne l’avais pas jaugé, vous auriez continué à en
manger jusqu’à la fin de votre vie."

D’après Al-Bayhaqî, Ibn Sa`d et Ibn `Adiyy selon Sa`d, le serviteur
d’Abû Bakr - que Dieu l’agrée, lors d’une campagne avec le Prophète -
que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui, ils
étaient environ trois cent guerriers et décidèrent de camper à un
endroit où ils ne trouvèrent pas d’eau. Or, ils avaient très soif.
C’est alors qu’une chèvre leur vint et le Prophète - que les
salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - la fit traire.
Son lait étancha la soif des guerriers, puis le Prophète dit à son
serviteur Rafi` : "Attache-la mais, entre nous, ça m’étonnerait que tu
y arrives !" Alors, Rafi` l’attacha. Quand il revint, elle s’était
détachée de sa corde et avait disparu. Il prévint le Prophète - que les
salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - qui lui dit
:"Rafi`, celui qui nous l’a amenée l’a récupérée."
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مُساهمةموضوع: رد: Les Miracles du Prophète   Les Miracles du Prophète I_icon_minitimeالسبت 6 سبتمبر - 18:41:11

Le jaillissement de l’eau et la pluie


Al-Bukhâri et Muslim narrent d’après Anas - que Dieu l’agrée : "Je vis
le Prophète à l’heure de la prière du `Asr [la prière de l’après-midi]
à Az-Zaourâ’, un endroit dans le marché de Médine. Les gens cherchèrent
de l’eau pour le Woudou’ [les purifications rituelles qui précèdent la
prière] mais n’en trouvèrent pas suffisamment. On apporta au Prophète
un peu d’eau dans un récipient où il immergea sa main. Puis, il ordonna
aux gens de venir en prendre pour leurs purifications. Et, là, je vis
l’eau jaillir de ses nobles doigts. Tous les gens purent accomplir
leurs purifications. On demanda à Anas : " Combien étiez-vous ?" Il
répondit : " Environ trois cents."

Al-Bukhâri et Muslim relatent d’après le témoignage de Jâbir - que Dieu
l’agrée - que les musulmans eurent soif le jour d’Al-Hudaïbiyah. Alors
que le Prophète avait devant lui un récipient avec un peu d’eau dont il
se servait pour faire son Wudû’, les gens se précipitèrent autour de
lui. Alors, il leur demanda : "Qu’y a-t-il ?" Ils dirent : "Ô Prophète
de Dieu, nous n’avons plus d’eau pour faire nos purifications ni même
pour boire sauf le peu que tu as là." Alors le Prophète mit sa main
dans le récipient et l’eau se mit à jaillir d’entre ses doigts comme
des sources. Alors nous bûmes et accomplîmes nos purifications. Sâlim
celui qui rapporte ce témoignage de Jâbir, s’enquit : "Combien
étiez-vous ?" Jâbir répondit : "Si nous étions cent mille, l’eau nous
aurait suffit. Mais, nous n’étions que mille cinq cents."

Al-Bukhâri et Muslim relatent d’après le témoignage de `Imrân Ibn
Husaïn - que Dieu l’agrée : "Pendant que nous étions avec le Prophète -
que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - lors
d’un voyage, les gens se plaignirent de la soif. Le Prophète - que les
salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - s’arrêta et
demanda à Az-Zubaïr et `Ali Ibn Abî Tâlib - que les salutations de Dieu
et Ses bénédictions soient sur lui - d’aller à la recherche d’eau. Ils
partirent et tombèrent sur une femme qui transportait deux grandes
outres d’eau sur son chameau. Ils la conduisirent au Prophète - que les
salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui. Alors le
Prophète demanda un récipient où il versa un peu d’eau de l’ouverture
des deux outres avant de les refermer. Puis, il mit sa main dans l’eau
qui se mit à jaillir. On appela les gens qui burent et abreuvèrent
leurs bêtes. La femme était debout voyant ce qu’on faisait de son eau.
A la fin, le Prophète demanda à ses compagnons d’apporter chacun
quelque chose en guise de reconnaissance pour cette femme en
compensation du temps que le détour lui coûta et de la peur qu’elle eut
pour son eau. Alors, on lui rassembla des dattes et autres nourritures
en quantité que l’on mit dans une robe. On la porta sur son chameau,
mit son présent devant elle et le Prophète lui dit : "Tu sais bien que
nous n’avons pas diminué ton eau mais c’est Dieu qui nous a donné à
boire". Elle partit et arriva à son clan avec du retard. On lui demanda
: "Qu’est-ce qui t’a retenue ?" Elle dit : "Une chose très étonnante !
Je suis tombé sur deux hommes qui m’ont emmenée chez cet homme qu’on
qualifie de Sabéen. Il a fait telle et telle chose.", et leur raconta
l’histoire. Puis, elle dit : "Par Dieu, cet homme est soit le magicien
le plus fort qui puisse être, soit c’est vraiment un Prophète de Dieu."
Après ce récit, les musulmans menèrent des campagnes contre les clans
païens qui les entouraient sans jamais nuire au clan auquel cette femme
appartenait. Un jour, elle dit à son clan : "Il est évident que ces
gens [les musulmans] vous laissent en paix volontairement. Que
pensez-vous de vous convertir à l’Islam ?" Alors ils décidèrent de lui
obéir et embrassèrent l’Islam.

Parmi les miracles qui eurent lieu pendant la bataille de Tabûk, on
relate que les combattants furent sujets à une soif très forte. Alors
Abû Bakr - que Dieu l’agrée, le compagnon du Prophète - que les
salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui, lui dit : " Ô
Prophète de Dieu, Dieu ne t’a jamais refusé une prière. Si tu priais
pour qu’Il nous donne à boire." Le Prophète demanda : "Est-ce votre
souhait ?" Abû Bakr répondit par l’affirmative. Alors le Prophète - que
les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - leva ses
mains vers le ciel et ne les baissa pas avant que les nuages apparurent
dans le ciel et la pluie tomba. Les troupes remplirent les récipients
dont ils disposaient et levèrent les yeux vers le ciel pour
s’apercevoir qu’en fait les nuages ne dépassaient pas leur camp ! Il
faut se rendre compte que ces évènements ont eu lieu en plein été en
Arabie où on ne voit que très rarement les nuages et en tout cas il
n’est pas du tout question de pluie !

Là encore, par concision, nous allons nous contenter de quatre illustrations de ce genre de miracles.

Les signes de la prophétie dans les arbres et les rochers

Parmi les témoignages les plus impressionnants de l’authenticité du
Prophète Mohammad - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur
lui, on cite de nombreux exemples où la nature elle même se plie à sa
volonté et certifie de sa mission prophétique. En voici quelques-uns :

D’après At-Tirmidhî et Ad-dârimî et Al-Hâkim, `Ali Ibn Abî Tâlib - que Dieu l’agrée et honore sa face - dit :
"J’avais l’habitude d’accompagner le Prophète - que la paix et les
bénédictions de Dieu soient sur lui - partout où il allait à la Mecque.
Un jour, nous partîmes dans l’une des régions de la Mecque et chaque
fois que nous passions près d’un arbre ou d’un rocher, ils saluaient le
Prophète disant : "Que le salut soit sur toi, Prophète de Dieu."
Les théologiens affirment que ces évènements avaient lieu au début de
la mission du Prophète en guise d’appui et pour lui prouver que la
création lui obéira et que son appel sera écouté.

Le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui -
avait pour habitude de s’appuyer sur un tronc de palmier pendant qu’il
faisait le sermon du vendredi à la mosquée de Médine. Un jour, on lui
proposa de lui construire un Minbar [une chaire] où il se tiendrait
pour faire le sermon. Le Prophète accepta. Quand la chaire fut
installée et que le vendredi vint, le Prophète monta sur la chaire et
c’est alors que le tronc de palmier émit un gémissement de douleur pour
sa séparation du Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu
soient sur lui -. Le Prophète accourut vers lui et passa la main sur le
tronc qui se calma. Ce miracle est véhiculé par une pléthore de témoins
parmi les compagnons du Prophète. A titre d’exemple on cite : ’Ubayy
Ibn Ka`b, Jâbir Ibn `Abdillâh, Anas Ibn Mâlik, `Abdullâh Ibn `Omar Ibn
Al-Khattâb, `Abdullâh Ibn `Abbâs, Sahl Ibn Sa`d, Abu Sa`îd Al-Khudri,
Burâ’idah Ibn Al-Hasib Al-Aslamî, Om Salamah, et Al-Mottalib Ibn Abi
Wadâ`ah As-Sahmî.
D’après An-Nasâ’î dans son livre As-Sunan Al-Kubrâ, d’après Sahl Ibn Sa`d :
"Les gens se mirent à pleurer quand ils entendirent le tronc gémir
jusqu’à ce que le Prophète l’eut consolé en passant sa main dessus. Le
Prophète dit : "Par Celui qui possède mon âme, si je ne l’avais pas
consolé, il aurait continué ainsi jusqu’au jour du Jugement Dernier."

D’après Al-Bayhaqî, Al-Bazzâr, et Ad-Dârimî, Ibn `Umar dit :
"Pendant que nous étions avec le Prophète lors d’un voyage, un bédouin
s’approcha de lui. Le Prophète lui demanda : "Où vas-tu ?" "Chez moi",
répondit le bédouin. "Veux-tu que je te montre le Bien ?", demanda le
Prophète. Le bédouin dit : " Oui". Le Prophète dit : " Que tu témoignes
qu’il n’y a nulle autre divinité que Dieu et que Muhammad est le
serviteur de Dieu et son Prophète." Le bédouin demanda : "Qui peut
attester de ce que tu dis ?" Le Prophète dit : " Cet arbre là" et
montra un arbre au fond de la vallée. Alors, l’arbre fendit la terre
avec ses racines et accourut vers le Prophète et s’arrêta devant lui.
Le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu sioent sur lui -
lui demanda trois fois de témoigner qu’il était bel et bien le Prophète
de Dieu. L’arbre s’exécuta et retourna à sa place. Le bédouin avant de
rentrer chez lui dit au Prophète : "Si les gens de mon clan
m’obéissent, je te les amènerai et sinon je viendrai vivre à tes
côtés."
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مُساهمةموضوع: رد: Les Miracles du Prophète   Les Miracles du Prophète I_icon_minitimeالسبت 6 سبتمبر - 18:41:25

D’après Al-Bukhârî, Muslim, Al-Bazzâr, At-Tabarânî et Abû Ya`lâ, Jâbir
Ibn `Abdillâh et `Abdullâh Ibn Mas`ûd - que Dieu les agrée dirent :
"Il y avait 360 idoles autour de la Ka`ba fixées dans les rochers avec
du plomb. Le jour où le Prophète - que la paix et les bénédictions de
Dieu soient sur lui - conquit la Mecque, il alla à la Ka`ba. Sans
toucher les idoles, il pointa chacune d’entre elles et dit : "La Vérité
(l’Islam) est venue et la vanité a disparu. Car la vanité est destinée
à disparaître." (Coran 17:81). Chaque fois que le Prophète - que la
paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - pointa une idole avec
son barreau, elle s’écroulait."
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L’annonciation du ghayb

Le mot arabe "ghayb" désigne l’inaccessible en terme de connaissance.
Il y a un Inaccessible temporel (personne ne peut prédire l’avenir avec
certitude) et un inaccessible spatial (ce qui est hors de porté de
notre perception, moyens modernes d’observation compris). Les musulmans
croient que la connaissance de cet Inaccessible est une exclusivité de
Dieu. Lui seul sait ce qui est et ce qui adviendra. Le verset 59 de la
sourate 6 dit : "C’est Lui qui détient les clefs de l’Inaccessible. Nul
autre que Lui ne les connaît. Et Il connaît ce qui est dans la terre
ferme, comme dans la mer. Et pas une feuille ne tombe sans qu’Il ne le
sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre, rien de frais
ou de sec, qui ne soit consigné dans un livre explicite." Dans le Coran
6:50, on lit : "Dis-[leur] : ‹Je ne vous dis pas que je détiens les
trésors d’Allâh, ni que je connais le ghayb, et je ne vous dis pas que
je suis un ange. Je ne fais que suivre ce qui m’est révélé.›" Ainsi le
fidèle croit que Dieu est le seul détenteur de ce qui sera. Toutefois,
Dieu peut faire une faveur à ses Prophètes en leur donnant un petit
aperçu sur des élément de l’inaccessible (prédiction de l’avenir,
annonciation d’évènements distants). En effet, on trouve dans les
versets 72:26 et 72:27 "# [C’est Lui seul] qui connaît le ghayb. Il ne
dévoile Son mystère à personne, # sauf à ceux qu’Il agrée comme
Messagers et qu’Il fait précéder et suivre de gardiens vigilants,".
Donc, certains Prophètes, à certaines occasions, peuvent bénéficier
d’un regard sur des évènements humainement inaccessibles, scellés dans
l’avenir ou hors du champs de perception. En ce qui concerne le
Prophète Muhammad - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions
soient sur lui, nous connaissons plusieurs exemples où l’inaccessible
lui fut dévoilé. Nous n’en citerons que cinq :

D’après la mère des croyants [ce titre désigne les épouses du Prophète]
cAïshah - que Dieu l’agrée : Un jour, Fâtimah la fille du Prophète
rendit visite à son père. Il l’accueillit et ils s’assirent côte à
côte. Puis, il lui dit quelque chose en aparté qui la fit pleurer.
Puis, il lui dit une autre chose qui la fit rire. Et, `Aïshah - que
Dieu l’agrée - raconte : "Quand je lui demandai pourquoi elle pleura au
début et rit après coup, Fâtimah ne me dévoila la raison qu’après le
décès du Prophète - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions
soient sur lui. Elle me dit : "Le Prophète de Dieu m’a dit que
l’archange Gabriel avait pour habitude de réviser avec lui tout le
Coran [révélé jusque là] une fois par an pendant le mois du Ramadân, et
que cette année, ils l’ont révisé deux fois. Puis, il me dit [i.e. il
dit à Fâtimah ] :" Je crois que mon heure est venue. Alors, ô Fâtimah,
crains Dieu et soit patiente." Ceci était la raison de mes pleurs.
Puis, il m’a révélé que je serai la première de ses proches à le
rejoindre et c’est pourquoi j’ai ri." Cette prophétie se réalisa par le
décès de la fille du Prophète - que les salutations de Dieu et Ses
bénédictions soient sur lui - six mois après sa mort et elle était la
première parmi les siens à le rejoindre.

La surprenante victoire de la petite armée musulmane contre la grande
armée mecquoise lors de la bataille de Badr occasionna de nombreux
morts et prisonniers de guerre parmi la noblesse Qoraïshite. A la suite
de cette défaite amère de l’armée mecquoise, Safwân Ibn Umayyah et Wahb
Ibn `Umayr se retrouvèrent et exprimèrent leur profonde amertume pour
les personnalités qoraïshites perdues dans cette guerre. Wahb qui était
un assassin professionnel fameux pour ses crimes et sa férocité, dit à
son compagnon : "Si je n’avais pas autant de dettes et d’enfants à
charge, je partirais vous soulager de Muhammad d’un coup d’épée.
Safwân, enchanté par cette attitude, lui répondit : "Je me chargerai de
tes dettes et tes enfants seront les miens. Alors, vas-y ! Tue Muhammad
et venge le sang de nos parents et de nos frères !" Sur ce, Wahb
prépara son épée, empoisonna sa lame et partit. Quand `Umar Ibn
Al-Khattâb le vit arriver à la Médine, il prit peur pour le Prophète et
se dépêcha de l’avertir. Le Prophète lui dit : "Quand il viendra,
laisse le entrer." Quand Wahb arriva, `Umar prit possession de l’étui
de son épée et le laissa entrer chez le Prophète. Le Prophète lui
demanda : "Qu’est-ce qui t’amène ?" Wahb répondit : "Mon fils est
prisonnier de guerre et vous avez demandé une rançon pour le libérer.
Mais, je suis pauvre et ne possède pas cet argent. Aussi, suis-je venu
te supplier afin qu’il soit relaxé sans rançon... Le Prophète lui
demanda : "Si c’est ainsi, que viens-tu faire avec cette épée ?" Wahb
répondit : "Dieu a combattu nos épée alors elles ne nous ont servi à
rien." Le Prophète lui dit : "Et, quel est le dialogue que tu as eu
avec Safwân à la Mecque ?" Wahb s’étonna : "Mais...Par Dieu, ce jour
là, personne ne nous a entendu ! Et, personne n’était avec nous !! Si
tu en as connaissance, tu es vraiment le Prophète de Dieu !" Ainsi Wahb
embrassa-t-il l’Islam et le Prophète dit à ses compagnons : "Initiez
votre frère à sa religion." Après le départ de Wahb, Safwân annonçait
aux gens : "Vous allez recevoir des nouvelles très importantes dans
quelques jours." Mais, à sa grande surprise, il vit Wahb revenir et lui
dire qu’il allait lui rembourser tout l’argent qu’il avait pu dépenser
pour ses enfants et qu’il repartirait vivre avec le Prophète et les
croyants à Médine !

Parmi les prisonniers de la bataille de Badr, il y avait Sohayl Ibn
`Amr, celui qui arrangea ultérieurement l’armistice d’Al-Hudaybiyah. Il
alla voir le Prophète - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions
soient sur lui - et lui dit : "Ô Muhammad, je suis pauvre et tu
demandes une rançon contre ma liberté. Or, je ne possède pas d’argent
pour me libérer : laisse moi partir afin que je retourne à ma famille
et exempte moi de la rançon." Le Prophète fut pris de pitié pour lui
mais `Umar protesta : "Ô Prophète de Dieu, cet homme est un ennemi de
Dieu. Il montait les gens contre toi à la Mecque avec ses discours."
Mais le prophète était plutôt enclin à le relaxer. Alors, cUmar lui dit
: "Autorise-moi donc, ô Prophète de Dieu, à lui arracher les dents pour
qu’il ne puisse plus jamais haranguer les gens contre toi !" Le
Prophète désapprouva : "Non, je ne le défigurerai pas de peur que Dieu
ne me rende la pareille et ce, malgré que je suis un Prophète. Ca se
trouve, `Umar, tu verras de lui une attitude que tu apprécieras."
Quelques années plus tard, le jour de "la prise de la Mecque", Sohaïl
embrassa l’Islam . Puis, après la mort du Prophète - que les
salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui, certains
habitants de la Mecque envisagèrent de renoncer à l’Islam à l’image de
certains autres Bédouins. C’est alors que Sohayl tint un discours où il
dit : "Ô peuple de la Mecque ! Vous avez été les derniers à embrasser
l’Islam, alors ne soyez surtout pas les premiers à l’abandonner !" Et
il dit quelques paroles qui ressemblaient au discours tenu par Abû Bakr
- que Dieu l’agrée - quand la mort du Prophète lui fut annoncée. Quand
`Umar prit connaissance de la position de Sohaïl, il en fut très
heureux et il se souvint de la parole du Prophète qui avait prévu cet
évènement.

Al-Barâ’ Ibn `Âzib - que Dieu l’agrée - narre : "Pendant que nous
creusions le Fossé, un rocher nous donna beaucoup de mal : aucune
pioche ni massue ne l’entamait. Nous nous en sommes plaints au Prophète
qui prit la pioche de Salmân Al-Fârissi et dit : "Au nom de Dieu". Il
frappa un premier coup qui arracha le tiers du rocher et une vive
lumière en sortit. Le Prophète s’exclama : "Allâhou Akbar [i.e. Dieu
est Grand], j’ai reçu les clés de la Mésopotamie ! Par Dieu, je viens
de voir ses palais rouges à l’instant et de cet endroit !" Puis, il
frappa un deuxième coup qui en arracha un autre tiers et une vive
lumière apparut dans la direction de la Perse. Le Prophète dit : "Dieu
est Grand, j’ai reçu les clés de la Perse ! Par Dieu, je vois le palais
blanc d’Al-Madâ’in [le nom donnée par les Arabes à la capitale de la
Perse] de cet endroit même ! Gabriel m’a dit que ma nation en sera
victorieuse alors soyez heureux de cette bonne nouvelle !" Puis, le
Prophète frappa un troisième coup et dit : "Au nom de Dieu." : le reste
du rocher se brisa et une lumière vive jaillit du côté du Yemen comme
une torche au cœur de la nuit noire. Le Prophète s’exclama : "Allâhou
Akbar, j’ai reçu les clés du Yemen. Par Dieu, je vois d’ici les portes
de Sanca." C’est alors que les Hypocrites se dirent entre eux comme
nous le révèle Coran : "Dieu et son Prophète ne nous font que de
fausses promesses" Par la suite, après la mort du Prophète - que les
salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui, le compagnon
Abû Horaïrah, voyant les armées musulmanes aller de victoire en
victoire et de conquête en conquête disait : "Conquérez toutes les
villes que vous voulez, il n’y en a pas une dont on n’a pas donné les
clés au Prophète.


Lors de la bataille de Mu’tah, le Prophète - que les salutations de
Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - envoya une armée pour
combattre les Romains. L’armée était commandée par Zayd Ibn Hârithah -
que Dieu l’agrée - et comptait trois mille soldats. En face, l’armée
romaine comptait environ deux cent mille soldats. Les combats étaient
très féroces. Un jour, à la Médine, on entendit le Prophète - que les
salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - dire : "Zaïd
Ibn Hârithah a gagné le martyr, et Jacfar Ibn Abi Tâlib l’a remplacé
[au commandement de l’armée]. Puis, Jacfar a à son tour gagné le martyr
cédant la place à `Abdillâh Ibn Rawâhah qui à son tour a gagné le
martyr cédant le commandement à l’une des épées de Dieu qui a tiré les
musulmans d’affaire." Quand les soldats sont rentrés à la Médine, ils
ne firent que confirmée ce que le Prophète - que les salutations de
Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - avait prédit et que celui qui
prit le commandement de l’armée après `Abdillâh Ibn Rawâhah n’était
autre que Khâlid Ibn Al-Walîd qui fit l’unanimité des musulmans pour
prendre le commandement de l’armée. Et, Khâlid, le stratège que nous
connaissons très bien, voyant la disproportion entre les deux armées,
réussit par la ruse à faire croire aux Romains qu’ils recevaient des
renforts importants pendant que son armée se retirait progressivement.
Ainsi il réussit à sauver son armée sans que l’ennemi n’ose sortir à
leur poursuite. De surcroît, l’histoire a enregistré sans équivoque que
Khâlid était bel et bien une épée de Dieu comme le Prophète - que les
salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - l’a décrit.
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مُساهمةموضوع: رد: Les Miracles du Prophète   Les Miracles du Prophète I_icon_minitimeالسبت 6 سبتمبر - 18:41:42

Les miracles de l’Hégire

L’Hégire, c’est-à-dire l’émigration à proprement parler - entre la
Mecque et la Médine, se déroula de la façon la plus naturelle qui soit.
Le Prophète et son compagnon de voyage partirent à dos de chameau avec
un guide qui connaissait très bien le désert. Ils durent se cacher à
certains moments de leur trajet. Ils s’arrêtaient pour effectuer leurs
cinq prières quotidiennes ou pour camper le soir. En somme, ils ne
disposaient pas de moyens surnaturels qui les transporteraient à Médine
ou écourteraient la durée de ce voyage de trois jours. Toutefois,
pendant leur périple, de nombreux miracles se manifestèrent.

Le premier miracle eut lieu dès le premier instant de l’Hégire. En
effet, pendant les treize années qui précédèrent l’Hégire, le Prophète
- que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui -
appela inlassablement les Qurayshites au droit chemin, à un Dieu
unique, à l’égalité des hommes, à l’humilité et à l’amour du prochain.
Au début, ils l’épargnèrent par égard pour sa famille puissante (les
Hâshimites). Ils allèrent même jusqu’à lui proposer des richesses et de
le désigner chef à la Mecque. Mais le Prophète refusait toutes leurs
propositions car il avait reçu un message de Dieu et avait pour
obligation de le transmettre avec fidélité. A la longue, les têtes
pensantes de la Mecque se réunirent et décidèrent d’assassiner le
Prophète Muhammad - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions
soient sur lui - pour se débarrasser de lui et du message qui attentait
à leurs commerces et au système social dont ils profitaient. Pour
éviter les représailles des Hâshimites, ils décidèrent d’élire vingt
jeunes chevaliers parmi les différentes tribus de Quraysh qui
exécuteraient cette mission de nuit. De cette façon, le crime serait
partagé par toutes les tribus et les Hâshimites ne pourraient pas se
battre seuls contre tous, ni identifier précisément l’assassin de
Muhammad - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur
lui. Quand ladite nuit tomba, les chevaliers armés d’épées et de lances
encerclèrent la maison du Prophète et attendirent qu’il sorte de chez
lui pour la prière de l’aube comme il le faisait d’habitude. A l’heure
de la prière, le Prophète sortit. Mais les redoutables assaillants ne
le remarquèrent pas. Le Prophète sortit de chez lui la tête haute, sans
armes. Les hommes qui le guettaient impatiemment ne le virent pourtant
pas, enfoncés qu’ils étaient dans un profond sommeil ou, en tout cas,
voyant leurs facultés de perception suspendues par Dieu, le Seul
Compagnon et Protecteur de Son Prophète ! Et, pour bien marquer son
passage, le Prophète fit le tour des chevaliers et lança une poignée de
sable à la face de chacun d’eux. Quand les premières lueurs du matin
poignirent, les chevaliers reprirent conscience. Ils virent dans quel
état ils étaient et se rendirent compte de l’absence définitive de leur
proie...

Dès que le départ du Prophète fut signalé, les Qurayshites se lancèrent
sur ses traces et arrivèrent à l’entrée d’une grotte où le Prophète et
son Compagnon Abû Bakr s’étaient réfugiés... Dieu allait-il livrer Son
Prophète à cette horde d’assassins ? Tout de suite, après l’entrée des
deux compagnons dans la grotte, une araignée tissa sa toile sur
l’entrée de la grotte et une colombe y pondit ses œufs et les couva.
Quoi de plus faibles qu’une toile d’araignée ou une colombe qui couve
ses œufs ? Avec si peu de choses, Dieu troubla les Qurayshites : les
traces de pas menaient bien à cette grotte mais visiblement, elle
n’était pas fréquentée (puisque une colombe s’y était nichée et que la
toile d’araignée prouvait clairement que personne n’y était entré
depuis un bon moment !). Plus bas, dans la grotte, Abû Bakr dit à son
ami Muhammad - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient
sur lui : "Si l’un d’eux regarde sous ses pieds, il nous verra..." Et
le Prophète de répondre : "Que penses-tu de deux personnes dont Dieu
est le Troisième ?" Cette scène fut consignée par le Coran, sourate 9,
le Repentir, verset 40 : "Si vous ne lui portez pas secours... Allah
l’a déjà secouru, lorsque les mécréants l’avaient banni, deuxième de
deux. Quand ils étaient dans la grotte et qu’il disait à son compagnon
: ‹Ne t’afflige pas, car Dieu est avec nous.› Dieu fit alors descendre
sur lui Sa sérénité et le secourut par des agents que vous ne voyiez
pas, et Il rabaissa ainsi la parole des mécréants, tandis que la Parole
d’Allah eut le dessus. Et Allah est Puissant et Sage." D’après le
recueil intitulé As-Sîrah Al-Halabiyyah, le Prophète aurait répondu à
Abû Bakr : "Sais-tu ce qui arriverait, s’ils venaient à rentrer dans la
grotte ?" "Qu’arriverait-il ô Prophète de Dieu", demanda Abû Bakr.
"Regarde", dit le Prophète. C’est alors que Abû Bakr vit une mer et un
bateau à son bord. "S’ils rentrent dans la grotte, nous sortirons par
là", dit le Prophète !

Quand ils furent débarrassés de leur poursuivants, le Prophète et Abû
Bakr retrouvèrent leur guide `Abd Allâh Ibn Urayqit et le berger de Abû
Bakr, `Âmir Ibn Fuhayrah, et continuèrent leur route. Ils passèrent à
proximité de la tente d’une femme qu’on appelait Umm Ma`bad
Al-Khuzâ`iyyah. Les voyageurs étaient alors à bout de vivres. Ils
demandèrent à Umm Ma`bad de leur vendre de quoi tenir le reste du
trajet. Mais la femme, gênée, leur dit : "Par Dieu, si j’avais de quoi
vous donner, je vous l’aurais donné gratuitement." Le Prophète vit dans
un coin une chèvre frêle. "Et cette chèvre ?", demanda le Prophète.
"Elle est frêle et son lait a tari comme tu le vois", répondit la
femme. Le Prophète lui demanda d’approcher la chèvre. Alors, le
Prophète - que les salutations de Dieu et ses bénédictions soient sur
lui - posa sa main sur la chèvre qui subitement prit des forces. Puis
il toucha son pis qui se remplit de lait. Le Prophète prit du lait de
la chèvre et commença par donner à ses compagnons. Ensuite, il en donna
à Umm Ma`bad, il remplit un bol destiné à Abû Ma`bad (le mari de Umm
Ma`bad) et il finit par en boire à son tour. Les voyageurs
poursuivirent leur chemin. Quand Abû Ma`bad fut de retour, il s’étonna
à la vue du bol de lait car il savait que leur chèvre ne donnait pas de
lait. Umm Ma`bad lui décrivit alors le Prophète et lui raconta ce qu’il
fit. Il lui dit : "C’est l’homme que Quraysh poursuit pour
l’assassiner." Umm Ma`bad et Abû Ma`bad embrassèrent l’Islam.

Il convient à ce stade de rappeler que ce miracle est l’un des récits
favoris des enfants musulmans. C’est l’un des enseignements de base
qu’il reçoivent dans leur enfance, étant donné qu’il a une valeur
symbolique : c’est l’Hégire qui marque le début du calendrier musulman.
Les péripéties du voyage ont maintes fois été mises en scène dans des
"films cultes" de la télévision égyptienne, exportés partout dans le
monde musulman en version originale ou sous-titrée (en anglais, en
allemand et même en français). Par ailleurs, on est facilement fasciné
par l’histoire de cette toile d’araignée éphémère et de ce pigeon qui
pond à l’entrée de la grotte et qui tiennent tête à cette horde de
mécréants protégeant, de par leur faiblesse, le Prophète et son
Compagnon mieux qu’une forteresse. Quand je pense que certains clament
haut et fort que le Prophète Muhammad n’a pas produit de miracle, un
énorme doute naît dans mon esprit quant à leur prétendue honnêteté ou
la réalité de leurs objectifs, qu’ils disent être "la quête de la
vérité"...


Les miracles d’Al-Isrâ’ et Al-Mi`râj
Il s’agit ici d’une collection de miracles que beaucoup de musulmans
citeraient spontanément si l’on venait à leur demander un exemple de
miracles du Prophète Mohammad - que la paix et les bénédictions de Dieu
soient sur lui. C’est d’autant plus vrai qu’il y a une sourate (i.e. un
chapitre) du Coran qui y est dédiée. Il s’agit de la sourate intutilée
Al-Isrâ’ et dont les quelques premiers versets font référence à cet
évènement miraculeux. Le mot isrâ’ signifie "voyage nocturne" et mi`râj
signifie "ascension".
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مُساهمةموضوع: رد: Les Miracles du Prophète   Les Miracles du Prophète I_icon_minitimeالسبت 6 سبتمبر - 18:41:56

Le voyage nocturne en question, c’est le voyage que le Prophète
Mohammad a fait entre La Mecque et Jérusalem en une nuit ! Et,
l’ascension désigne son ascension de Jérusalem au ciel. Tout le long de
ce voyage, le Prophète était accompagné par l’Archange Gabriel qui lui
servait de guide et lui montrait de nombreux spectacles de l’Enfer et
du Paradis. Gabriel avait mis à la disposition du Prophète une monture
appelée al-bourâq (son nom est de la même racine que l’éclair) qui
faisait des bonds gigantesques : elle posait ses pattes aussi loin que
la vue portait ! Arrivé au plus haut des Cieux, le Prophète - que la
paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - put s’entretenir avec
Dieu et c’est à cette occasion même que Dieu prescrivit les prières
quotidiennes que les musulmans font (D’abord cinquante, puis sur les
conseils répétés de Moïse - que la paix et les bénédictions de Dieu
soient sur lui, le Prophète obtint une réduction à cinq prières
quotidiennes).

Nous n’allons pas nous étendre sur les choses mystérieuses que le
Prophète a vu en cours de route et qu’il a relatées par la suite car
cela sort du cadre de notre étude sur les miracles
concrets/spectaculaires. Nous allons plutôt nous attacher à ce que les
Mecquois ont vu de cette affaire et ce dont il ont témoigné. Le
lendemain matin, de retour de son périple céleste, le Prophète décida
d’annoncer publiquement ce qui lui est arrivé pendant la nuit.

D’après Abû Huraïrah - que Dieu l’agrée, le Prophète dit : "J’étais à
Al-Hijr [1] et Qoraïsh m’interrogeait sur mon passage à Jérusalem. Ils
m’interrogèrent sur certains détails du Temple Sacré (bayt al-maqdis)
auxquels je n’avais pas prêté attention. Je sentis un énorme malaise
comme je n’en avais jamais senti auparavant. Alors Dieu dévoila le
Temple Sacré à mon regard et je répondis à toutes leurs interrogations."

Il convient de souligner que le Prophète ne connaissait pas Jérusalem
avant ce voyage miraculeux et c’est ce qui justifie les questions que
son peuple lui posa à propos de la ville car ils savaient pertinemment
que Mohammad n’en avait pas une connaissance préalable.

Un autre récit donne un autre éclairage sur cet interrogatoire : Omm
Hâni’ - que Dieu l’agrée - dit : "Le Prophète - que la paix et les
bénédictions de Dieu soient sur lui - dormait chez nous la nuit où le
miracle d’al-Isrâ’ eut lieu. Je constatai son absence cette nuit là et
je ne pus fermer l’œil de peur qu’un malheur ne lui soit arrivé. [A son
retour], le Prophète m’expliqua : "Gabriel - que la paix soit sur lui -
vint me voir, il me prit par la main et nous sortîmes de la maison.
Devant la porte, je trouvai une monture entre la mule et l’âne. Il me
fit monter dessus et nous partîmes.

Arrivés au Temple de Jérusalem, il me montra Abraham qui était de la
même constitution que moi. Il me montra Moïse : il était basané et
grand de taille avec des cheveux blancs, il ressemblait aux gens de Azd
Shanu’ah (une tribu arabe). Il me montra Jésus, fils de Marie, il était
blanc de teint avec un peu de rougeur. Il ressemblait à `Urwah Ibn
Mas`ûd Ath-Thaqafî. Il me montra aussi l’Imposteur [l’Antéchrist].
Borgne de l’œil droit, il ressemblait à Qotn Ibn `Abd Al-`Ozzâ." Puis
il me dit : "Je veux sortir raconter tout ce que j’ai vu à Qoraïsh." Je
le retins par ses vêtements et lui dis : "Je t’en conjure, tu sais bien
que ces gens te démentissent et je crains qu’ils ne te fassent du mal
!" Il libéra ses vêtements de ma main et sortit.

Il alla les voir dans leur lieu de rencontres et leur raconta son
récit. Mut`am Ibn `Adiyy se leva et lui dit : "Ô Muhammad, si tu étais
aussi jeune que tu l’étais dans le temps, tu n’aurais pas dit une telle
chose et resté impuni !" Un autre homme lui dit : "As-tu vu sur ton
chemin des chameaux qui nous appartiennent à tel endroit ?" Le Prophète
répondit : "Oui, ils ont égaré un chameau et sont actuellement à sa
recherche." L’homme lui demanda : "As-tu vu le troupeau de mon cousin
un tel ?" Le Prophète dit : "Oui, je l’ai croisé à tel endroit. Une
chamelle rouge s’est cassé [un membre]. Ils avait un récipient d’eau
que j’ai bu." Ils lui demandèrent de donner le nombre de bêtes dans le
troupeau et le nom des bergers. Il répondit qu’il n’y avait pas fait
attention puis il tomba subitement en sommeil. Il vit le troupeau
devant lui et compta les bêtes et prit connaissance des bergers qui
étaient avec le troupeau. Quand il se réveilla, il leur donna le nombre
de bêtes dans le troupeau et leur dit que les bergers était Ibn Abî
Quhâfah et un tel et un tel. Il leur dit aussi que le troupeau allait
rentrer à la Mecque le lendemain de telle direction.

Le lendemain, ils attendirent à l’endroit indiqué et virent les
chameaux arriver. Ils les interrogèrent et purent vérifier qu’un
chameau s’était bien égaré. Ils interrogèrent le deuxième troupeau et
vérifièrent qu’une chamelle rouge s’était cassé un membre. Ils les
interrogèrent à propos du récipient d’eau. Abû Bakr Ibn Abî Qohâfah qui
accompagnait le troupeau répondit qu’ils avaient bien un récipient et
qu’il l’avait remplit lui même et qu’il ne savait pas qui avait bien pu
la boire. Quand Abû Bakr prit connaissance de toute l’histoire il fit
foi au Prophète et cru ce que le Prophète avait relaté. C’est depuis ce
moment là qu’il fut qualifié d’As-Siddîq (i.e. celui qui croit).
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مُساهمةموضوع: رد: Les Miracles du Prophète   Les Miracles du Prophète I_icon_minitimeالسبت 6 سبتمبر - 18:42:20

L’incident de l’Eléphant
Parmi les évènements les plus significatifs dans la vie de `Abd
Al-Muttalib, sinon dans la vie de La Mecque toute entière, on recense
l’incident dit de l’Eléphant (al-fîl, en arabe). Le grand-père du
Prophète, `Abd Al-Muttalib , était chargé du service de la Ka`bah et de
son entretien. Pendant la période du pélerinage, il se chargeait entre
autres de transporter l’eau nécessaire pour étancher la soif des
pélerins. Il était officiellement le chargé de service de la Maison
Sacrée. Un chef chrétien d’Ethiopie du nom d’Abrahah décida de
s’installer en Arabie et d’y ériger un sanctuaire destiné à attirer les
pélerins arabes. En ces temps, la période du pélerinage chez les Arabes
s’accompagnait, en effet, de nombreux échanges commerciaux et de
nombreuses manifestations culturelles. La mainmise sur cette rencontre
annuelle représentait une alléchante perspective d’enrichissement. Les
plans d’Abrahah, à sa grande surprise, ne réussirent pas à détourner
les Arabes de la Ka`bah, dont le caractère divin est bien plus vieux
que la mémoire des Arabes. La Ka`bah a toujours été considérée, à
travers les âges, comme un sanctuaire sacré. Sa rénovation est
attribuée à Abraham et son fils Ismaël et son histoire s’enracine, bien
avant Abraham, dans l’histoire de la foi. On comprend alors que le
temple flambant neuf proposé par Abrahah ne fasse pas le poids devant
la Ka`bah.

Afin de réaliser ses desseins, Abrahah décida d’employer la force pour
obliger les Arabes à abandonner La Mecque et faire leur pélerinage dans
le nouveau sanctuaire (au sud de l’Arabie, du côté du Yemen). Il
rassembla ses innombrables troupes (qui lui avaient soumis le Yemen),
ses cornacs et ses éléphants d’Ethiopie et se dirigea vers La Mecque
pour détruire la Maison Sacrée. Les protestations des tribus arabes
n’avaient aucun poids contre la volonté et la puissance d’Abrahah.
Rendu aux portes de La Mecque, la taille des armées d’Abrahah jeta une
terreur froide dans le coeur des Mecquois. Leur propre impuissance les
désespérait...

Un seul homme resta impassible : `Abd Al-Muttalib Ibn Hâshim, le futur
grand-père du Prophète. Il demanda à rencontrer Abrahah en personne,
dans son camp et au milieu de sa cour et de ses gardes. Au premier
abord, le charisme de `Abd Al-Muttalib força le respect d’Abrahah. Il
l’interrogea sur l’objet de cet entretien, et, `Abd Al-Muttalib de lui
demander de lui restituer son troupeau de chameaux ravis par l’armée
d’Abrahah !! Abrahah lui dit alors : "Je croyais que tu étais venu
discuter d’une affaire plus importante que ça, quelque chose en rapport
avec votre sanctuaire qui vous est si cher et que j’ai l’intention de
raser." `Abd Al-Muttalib lui dit : "Je t’ai parlé de mes chameaux car
j’en suis le seigneur. Quant au Sanctuaire, sache qu’il a un Seigneur
et que ce Seigneur le protégera..." Le despote lui rétorqua : "Il ne le
protégera pas de moi !" L’ordre fut donné et les assaillants se
dirigèrent vers La Mecque précédés par les phalanges éléphantines. Tout
à coup, le grand éléphant qui sert de meneur à tout le troupeau
s’arrêta. On avait beau le forcer à marcher vers la Ka`bah, il ne
bougeait plus. Dès qu’on le détournait du Sanctuaire, il se relevait.
Aussitôt qu’on l’orientait vers la Ka`bah, il refusait de marcher...
Face à ce contretemps, Abrahah ordonna d’attaquer sans les éléphants.
C’est alors que le temps se gâta, le ciel se chargea de nuages et une
nuée d’oiseaux apparut dans le ciel. Ces oiseaux lapidèrent les
agresseurs avec des milliers de petites pierres et eurent raison des
troupes d’Abraha !! Abrahah, quant à lui, fut victime d’une maladie
douloureuse qui rongea son corps jusqu’à l’os...

Cet incident est narré dans le Coran dans la sourate dite de l’Eléphant :

N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l’Eléphant.
N’a-t-Il pas rendu leur ruse complètement vaine ?
et envoyé sur eux des oiseaux par volées
qui leur lançaient des pierres d’argile ?
Et Il les a réduit à un mâchis semblable à de la paille.
Il convient à ce stade de noter que l’incident de l’Elephant eut lieu
pendant l’année de naissance du Prophète. Les traditions les plus sûres
à ce sujet précise même que cet incident eut lieu le jour de la
naissance du Prophète Mohammad - que les salutations de Dieu et Ses
bénédictions soient sur lui. Cet incident ne fut que la première percée
de lumière dans ce monde d’obscurantisme et de paganisme.



Miracles divers et variés
Dans ce chapitre, nous allons examiner des miracles divers et variés du
Prophète - que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur
lui - témoignant en sa faveur et représentant autant de signes et
d’invitations de Dieu aux témoins de ces miracles.

On relate que la révélation des versets 9 à 19 de la sourate 96, Al-`Alaq :

"As-tu vu celui qui interdit à un Serviteur d’Allah (Muhammad) de prier
? Vois-tu s’il est sur la bonne voie, ou s’il enjoint la piété ?
Vois-tu s’il dément et se détourne ? Ne sait-il pas que Allah observe ?
Mais non ! S’il ne cesse pas, Nous le saisirons certes, par le toupet,
le toupet d’un menteur, d’un pécheur. Qu’il appelle donc son assemblée.
Nous appellerons les Gardiens de l’Enfer. Non ! Ne lui obéis pas ; mais
prosterne-toi et rapproche-toi."

était due à un accrochage qui eut lieu entre Abû Jahl et le Prophète -
que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui. En
fait, Abû Jahl était parmi les opposants les plus farouches au message
de l’Islam. Quand il voyait le Prophète prier et se prosterner près de
la Ka`bah, il se mettait dans tous ses états. Une fois, il ordonna au
Prophète de s’abstenir de cette prière qui l’énervait. Le Prophète
refusa sèchement et lui fit entendre des paroles très dures. Abû Jahl
lui dit : "Est-ce à moi que tu tiens ce discours alors que je suis
l’homme ayant le plus de relations dans toute cette vallée." Le
Prophète se détourna de lui et continua pieusement sa prière, obéissant
au verset 19 "Non ! Ne lui obéis pas ; mais prosterne-toi et
rapproche-toi." La colère de Abû Jahl atteignit alors son paroxysme. Il
dit aux païens de Quraysh : "Je ne laisserai pas Muhammad poser sa face
sur le sol, près de la Ka`bah, comme il a l’habitude de faire. Si je le
trouve prosterné, je l’écraserai sous mes pieds." Quand le Prophète
vint comme de coutume près de la Ka`bah, il commença sa prière. Et,
quand il se prosterna, Abû Jahl se précipita sur lui, devant les yeux
de toute la tribu de Quraysh. Subitement, Abû Jahl rebroussa chemin,
tout effaré, comme si une vipère l’avait mordu. Les témoins de cet
incident honteux lui demandèrent : "Qu’est-il arrivé ? As-tu eu peur de
Muhammad ?" Il leur expliqua : "Non, je n’ai pas eu peur de lui. Mais,
quand je me suis approché de lui, j’ai vu comme un fossé plein de feu
qui me séparait de lui et j’ai vu des châtiments effroyables se
rapprocher de moi ! Alors, j’ai rebroussé chemin comme vous m’avez vu
faire." Le Prophète dit à ce propos : "S’il s’était rapproché de moi
davantage, les Gardiens de l’Enfer l’auraient happé." Abû Jahl ne tira
aucune leçon de cet évènement. Au contraire, sa haine envers le
Prophète ne fit qu’augmenter.

Après la révélation de la sourate 111 intitulée Al-Masad, où est
raillée "la porteuse de bois", qui n’était autre que Umm Jamîl, la
femme de Abû Lahab, cette dernière se fâcha et décida de se venger du
Prophète. Elle ramassa une énorme pierre et se dirigea vers l’endroit
où le Prophète avait l’habitude de s’asseoir avec son ami Abû Bakr -
que Dieu l’agrée. Quand elle arriva sur place, elle ne vit que Abû
Bakr. Elle lui demanda : "Où est ton compagnon ? Où est Mudhammam ?"
[1] Il lui répondit : "Le voilà, assis à côté de moi !" "Tu oses me
mentir, ô Ibn Abî Quhâfah [2] !, glapit-elle. S’il était là, je lui
aurais envoyé ce roc à la tête parce qu’il m’a raillée dans son poème
!" Puis elle s’en alla. Abû Bakr demanda alors au Prophète : "Que
s’est-il avec cette femme ? Pourquoi ne t’a-t-elle pas vu, ô Messager
de Dieu ?" Le Prophète lui répondit : "Un ange me cachait derrière son
aile." Puis, d’ajouter : "Dieu m’a préservé des insultes de Quraysh :
ils insultent Mudhammam et médisent de Mudhammam alors que moi, je ne
m’appelle pas Mudhammam mais Muhammad !"

Abû Lahab avait un fils qui s’appelait `Utaybah. Ce dernier avait
épousé Umm Kulthûm, la fille du Prophète - que les salutations de Dieu
et Ses bénédictions soient sur lui - avant l’avènement de l’Islam.
Quand le Prophète annonça sa mission prophétique, `Utaybah répudia Umm
Kulthûm et son frère en fit autant avec Ruqayyah, une autre fille du
Prophète. Dans sa lancée anti-musulmane, `Utaybah dépassa ses limites
avec Dieu et son Prophète, en clamant qu’il bannissait solennellement
son beau-père, celui qui "se rapprocha et descendit encore plus près ;
et fut à deux portées d’arc, ou plus près encore." [3]. Le Prophète
demanda à Dieu : "Dieu, livre-le à l’un de tes fauves !" Abû Lahab, qui
eut connaissance de cette condamnation, prit peur pour son fils car il
savait d’expérience que tous les vœux du Prophète étaient exaucés. Un
jour, cet incident lui sortit de la tête et il partit dans une caravane
vers la Syrie avec son fils `Utaybah. Quand la nuit tomba, la caravane
s’arrêta et se prépara à bivouaquer. Un passant leur dit : "Ô
Qurayshites, sachez que cet endroit est fréquenté par de nombreux
fauves." Abû Lahab se souvint alors du vœu du Prophète et prit
terriblement pour son fils. Il décida de raconter cette histoire à ses
compagnons de voyage qui résolurent de mettre `Utaybah au centre. Ils
s’installèrent autour de lui et disposèrent les chameaux en cercle
autour d’eux et leurs affaires autour des chameaux, et ils se
couchèrent. Un fauve vint dans la nuit, pénétra toutes les lignes de
défense (affaires, chameaux et voyageurs) et dévora cUtaïbah. Personne
ne put rien pour lui...

Pendant la bataille de Uhud, Qatâdah Ibn An-Nu`mân étaient parmi les
combattants musulmans. Pendant la bataille, il reçut un coup qui
exorbita l’un de ses yeux. Il le prit dans sa main et trouva le
Prophète. "Ô Prophète de Dieu, prie pour que Dieu me restitue mon oeil
!", dit-il. Le Prophète lui dit : "Si tu le veux, je peux demander à
Dieu de te restituer ton oeil. Et, si tu le veux, je peux aussi lui
demander de t’admettre au Paradis." Alors il répondit : "Prie donc pour
qu’il me restitue mon oeil et m’admette au Paradis." Sur ce, le
Prophète prit son oeil, l’humecta de sa noble salive et le remit à sa
place. Qatâdah recouvra sa vue et cet oeil fut par la suite le meilleur
de ses yeux !

D’après Ibn Ishâq et d’autres, la main de Mu`âdh Ibn `Afrâ’ fut coupée
pendant la bataille de Badr. Il la ramassa et la porta au Prophète qui
déposa de sa salive dessus et la recolla à sa place par la bénédiction
de sa noble salive.

Q’après At-Tabarâni et Al-Bayhaqî, `Utbah Ibn Furqud embaumait
tellement que ses épouses avaient beau se parfumer elles ne pouvaient
guère rivaliser avec lui. L’une de ses trois épouses, Om `Âsim, dit un
jour : "Chacune de nous trois fait de son mieux pour être plus parfumée
que les deux autres et `Otbah, lui, personne ne le voit se parfumer et
il sent mieux que nous !" Quand cette question vint aux oreilles de
`Utbah, il expliqua qu’un jour, il fut sujet d’une irruption cutanée
massive et qui devenait très douloureuse la nuit. Le Prophète voyant
son mal le fit asseoir devant lui. Il cracha dans ses mains et frotta
son dos et son torse. Il guérit aussitôt et, depuis ce jour, il porta
cette bonne senteur sans jamais se parfumer.

اللهم صلي وسلم وبارك على سيد المرسلين في الأولين وصلي وسلم وبارك عليه في الآخرين وصلي وسلم عليه في الملأ الأعلى إلى يوم الدين
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